Quand un physicien se transmute en vulgarisateur

Quitter la recherche

Il est rare qu'un scientifique abandonne la recherche, et encore plus rare lorsque qu'il y renonce pour s'adonner à la vulgarisation. C'est pourtant ce que vient de faire le physicien Julien Bobroff, auquel Le Monde consacre un article dans l'édition du 15 janvier. Car vulgariser est encore souvent considéré au mieux comme un passe-temps pour chercheurs médiocres, au pire comme un moyen de se pousser du col.

 

Innover

Mais Julien Bobroff n'abandonne pas ses première amours pour faire de la vulgarisation à l'ancienne. Il souhaite avant tout développer de nouveaux modes de médiation, pour toucher un public d'indifférents à la science.

Dans une interview qu'il m'avait donnée en 2011, à l'occasion de l'année de la supraconductivité, il soulignait combien les gens avaient une image fausse de la science, celle d’une activité effectuée par des vieux messieurs un peu farfelus. Vulgariser, c’est aussi casser cette image, montrer que la science est faite aussi (surtout ?) par des jeunes. « J’ai parfois plus de questions sur les chercheurs que sur la physique. Les gens sont étonnés de voir qu’un chercheur peut être jeune, porter un jean, ou même… être une chercheuse. »

En vulgarisation comme en sciences, il faut innover, trouver les modes de partage des connaissances qui conviennent le mieux à chacun, et surtout... s'amuser !

 

Cécile Michaut

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